La Réserve fédérale américaine (Fed) a débuté mardi une réunion monétaire de deux jours à l'issue de laquelle elle devrait laisser les taux d'intérêt inchangés en l'absence de données économiques pressantes et de la proximité du scrutin présidentiel du 8 novembre.

«Le Comité de politique monétaire (FOMC) a commencé sa réunion à 10h00 locales comme prévu», a indiqué mardi une porte-parole de la Réserve fédérale.

Un communiqué sera publié mercredi à 14h00 mais ne sera pas suivi, pour cette réunion ordinaire, d'une conférence de presse de la présidente de la Fed, Janet Yellen.

Lors de sa précédente réunion en septembre, le Comité monétaire avait voté dans la division en faveur d'un maintien du taux interbancaire au jour le jour en l'état, soit un peu au-dessus de zéro. Ce taux, qui règle le coût de l'argent que les banques se prêtent entre elles, influence l'activité économique et est censé soutenir la reprise lorsqu'il est bas.

La vaste majorité des acteurs financiers estiment que le FOMC devrait perpétuer ce statu quo mercredi.

«Cette réunion de la Fed sera sans événement», prévoient les analystes de Barclays Research dans une note mardi. «Le Comité voudra d'abord voir les chiffres de l'emploi pour octobre (publiés vendredi) et éviter d'agir aussi près des élections», ajoutent-ils.

La majorité des participants au Comité avaient clairement dit en septembre qu'ils envisageaient un relèvement des taux avant la fin de l'année. Cela devrait en conséquence intervenir lors de la prochaine réunion des 13 et 14 décembre, estiment de nombreux analystes.

«Les membres de la Fed ont décidé qu'ils relèveraient les taux une fois cette année, autant le faire lors d'une réunion dotée d'une conférence de presse et un peu moins proche des élections, c'est-à-dire en décembre», a affirmé à l'AFP Tim Duy, professeur d'économie à l'université d'Oregon.

La Fed pourrait mercredi renforcer, dans le texte de son communiqué, l'idée qu'un relèvement des taux se profile résolument pour décembre, estiment certains analystes.

Les taux directeurs américains évoluent actuellement entre 0,25% et 0,50% après avoir été relevés une seule fois, en décembre 2015, depuis la crise financière de 2008.