L'ancien grand patron de Valeant Pharmaceuticals recevra près de 1 million de dollars US pour continuer de conseiller la controversée pharmaceutique au moins jusqu'à la fin de 2017.

Ce montant s'ajoute à l'indemnité de départ de 9 millions US reçue par Michael Pearson ainsi qu'à une prime calculée au prorata pour l'exercice 2016, indiquent des documents déposés mardi par l'entreprise établie à Laval auprès des autorités réglementaires américaines.

Dans le cadre de son travail de consultant, M. Pearson recevra une rémunération mensuelle de 83 333$ US jusqu'à la fin de 2016 et 15 000$ US par mois l'année suivante. Par la suite, le contrat pourra être prolongé à chaque mois.

M. Pearson est assuré de recevoir la totalité des 846 000$ US prévus par l'entente qu'il a récemment signée même si Valeant décide d'y mettre fin avant le 2 mai 2018 - la date soulignant le deuxième anniversaire de son départ.

Valeant avait annoncé le départ de l'homme de 56 ans, qui a passé huit ans au sein de l'entreprise, en mars dernier. M. Pearson a été remplacé par un vétéran de l'industrie, Joseph Papa, qui dirigeait la pharmaceutique irlandaise Perrigo.

La circulaire de sollicitation publiée le mois dernier indiquait que la rémunération totale de l'ancien grand patron de Valeant totalisait 143,1 millions US en 2015.

M. Pearson n'avait pas reçu de salaire de base, mais ses attributions d'actions s'étaient élevées à 140,3 millions. Ce dernier avait touché un montant de 2 millions US ainsi que d'autres avantages - comme le droit d'utiliser l'avion de la compagnie à des fins personnelles - évalués à 772 760$.

Valeant, qui avait temporairement détrôné la Banque Royale au chapitre de la valeur boursière pour une société canadienne l'été dernier, a depuis vu son action s'effondrer en raison des controverses dans lesquelles elle est plongée.

Le titre, qui se négociait à plus de 300$ à la Bourse de Toronto, a dégringolé pour coter aux alentours de 37,50$.

En plus d'être dans la mire de politiciens américains en raison des hausses vertigineuses du prix de certains de ses médicaments, Valeant fait l'objet d'une enquête de la commission des valeurs mobilières des États-Unis et a été éclaboussée par sa relation d'affaires avec la pharmacie américaine Philidor, spécialisée dans les commandes postales.

La pharmaceutique tiendra son assemblée annuelle des actionnaires le 14 juin prochain à ses bureaux de Laval.