L'inflation aux États-Unis a été moins élevée que prévu en mars sur un mois en raison notamment d'un repli des prix alimentaires, selon l'indice CPI publié jeudi par le département du Travail.

L'indice des prix à la consommation a progressé de 0,1% sur un mois, après avoir reculé de 0,2% en février. Les analystes tablaient dans leur prévision médiane sur un rebond de 0,3%.

Sans les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation sous-jacente a également été de 0,1%, sa hausse mensuelle la plus faible depuis août 2015. Les analystes s'attendaient à une hausse de 0,2%.

Plusieurs secteurs ont accusé une baisse des prix, notamment les produits alimentaires (-0,2%), le gaz (-0,7%), les véhicules d'occasion (-0,1%) et surtout les vêtements (-1,1%).

Les prix de l'énergie, dans le rouge ces trois derniers mois, se sont légèrement redressés affichant une hausse de 0,9% sur le mois. Parmi eux, l'essence a augmenté de 2,2%.

Sur un an et en données brutes, les prix à la consommation sont en hausse de 0,9%, un taux un peu plus lent qu'en février. Les prix de l'énergie montrent toujours un recul prononcé sur douze mois à -12,6%.

Hors énergie et alimentation, l'inflation sous-jacente sur un an s'est établie à 2,2%, proche de son plus haut niveau depuis quatre ans qui est de 2,3%.

La Réserve fédérale américaine (Fed) vise un objectif de 2% d'inflation annuelle, mesurée par un autre indice basé sur les dépenses de consommation (indice PCE). Celui-ci se situait à 1% sur un an en février.

La Fed a révisé en baisse ses prévisions d'inflation lors de sa dernière réunion monétaire fin mars, estimant qu'elle ne serait que de 1,2% en 2016, au lieu des 1,6% espérés précédemment.

Le ministère a par ailleurs indiqué jeudi que la moyenne du salaire horaire réel a augmenté de 0,2% en mars sur un mois en données corrigées des variations saisonnières, résultant d'une hausse de 0,3% des rémunérations associée à l'augmentation de 0,1% de l'indice des prix à la consommation.