Les portes de Google seront dorénavant un peu plus accessibles pour les jeunes entreprises technologiques montréalaises, grâce à un partenariat entre le géant californien et la Maison Notman dévoilé vendredi.

Dans le cadre de cette entente, Google versera à la Maison Notman une contribution financière dont la somme n'a pas encore été dévoilée et donnera à chaque jeune entreprise hébergée par cet incubateur l'équivalent de 100 000$ en crédit pour l'utilisation de ses services, notamment l'hébergement infonuagique.

«Partout où je vais dans le monde, les leaders locaux me demandent comment ils peuvent avoir une partie de la Silicon Valley chez eux», a confié le chef de la direction financière de Google, Patrick Pichette, qui était de passage à Montréal pour l'occasion.

Les incubateurs comme la Maison Notman sont un bon moyen d'y parvenir, a fait valoir M. Pichette, d'autant plus que celle-ci rejoint du coup huit autres institutions similaires au sein du Tech Hub Network de Google. Une seule autre de ces institutions se situe au Canada, plus précisément à Waterloo.

«Ça fera en sorte que les entrepreneurs d'ici ne seront pas seuls. Dans un endroit comme ici, tu peux être entouré d'environ huit équipes et tu finis par toujours entendre les mêmes histoires. Là, d'un coup, tu passes à 32 équipes et tu entends d'autres histoires. L'entrepreneuriat est tellement un jeu d'essais et erreurs que c'est bénéfique de profiter de l'expérience du plus de gens possible.»

Comme à chacune de ses visites dans la métropole, M. Pichette a été amplement questionné sur la position de Montréal sur l'échiquier technologique mondial.

«Partout dans le monde, il y a des affaires cassées, il ne faut pas s'attarder à ça, a-t-il d'abord indiqué. Montréal a une sensibilité culturelle vraiment unique au monde et a aussi un côté technologique effervescent et une qualité de vie extraordinaire.»

Qualifiant la métropole de «pôle technologique junior» à l'échelle mondiale, il a rappelé que son entreprise y emploie environ 75 personnes et, sans avoir de plans précis, est ouverte à en ajouter.

«Chez Google, la barre est haute quand nous recrutons des gens. Nous avons des standards internationaux. C'est le goulot d'étranglement qui nous ralentit partout dans le monde.»

Ce goulot d'étranglement est d'ailleurs l'un des incitatifs qui mènent à des investissements comme ceux réalisés dans la Maison Notman. Google n'obtient en effet rien de tangible en retour. «Plus il y a de gens qui travaillent en technologies à Montréal, plus c'est facile pour nous d'en engager par la suite.