L'économie canadienne terminera l'année de belle façon et la Banque TD (T.TD) affirme que l'attente en vaudra la peine.

La banque a fait part lundi de ses prévisions révisées en matière d'économie, faisant remarquer que le lent départ de 2014, probablement à cause de vents contraires en provenance des États-Unis, faisait en sorte que la croissance du produit intérieur brut (PIB) serait tenue à un modeste 2,2% cette année.

Il s'agit d'un dixième de point en moins que ce que la banque avait précédemment prévu, et aussi d'une prédiction inférieure à la plus récente de la Banque du Canada. La banque centrale doit cependant mettre à jour ses prévisions le mois prochain.

Par ailleurs, la TD s'attend à ce que la faible croissance de 2014 soit compensée par une accélération à 2,6% en 2015.

Le principal facteur expliquant la révision à la baisse, selon l'institution bancaire, est que l'économie américaine a sérieusement trébuché au début de l'année, à cause d'un hiver particulièrement difficile, d'une accumulation des stocks ainsi que de pauvres ventes résidentielles.

En conséquence, la prévision de croissance américaine a été réduite d'un demi-point pour cette année, à 2,2%.

L'économie du Canada a tendance à être liée à celle des États-Unis, car environ 70% de toutes les exportations canadiennes se dirigent au sud de la frontière. Une réduction de la demande en provenance des États américains se traduit par une baisse des ventes canadiennes à l'extérieur du pays et par une activité amoindrie au sein d'industries exportatrices clés comme celle de la construction automobile et le secteur pétrolier.

Heureusement, la Banque TD affirme que l'économie américaine montre déjà des signes de reprise. Les États-Unis devraient enregistrer une croissance d'environ 3% pour le reste de l'année et de 3,1% l'an prochain.

En fait, les États-Unis devraient mener les pays du G7 en matière de croissance en 2015, ce dont devrait tirer profit l'économie canadienne.

Les conditions économiques ne sont pas aussi bonnes dans le reste du monde, même si elles s'améliorent.

La zone euro connaîtra une croissance d'à peine 1% en 2014, bien que cela soit mieux que le recul de 0,4% de 2013.

Quant à elle, la Chine demeurera bloquée à un rythme de croissance jugé modéré de 7,4% cette année et de7% en 2015, après avoir roulé à un rythme d'environ 10% avant la récession. La Chine représente près de 15% de l'économie mondiale.