Le PDG de l'opérateur télécoms américain AT&T, Randall Stephenson, n'a pas exclu mardi des acquisitions en Europe.

«S'il y a des opportunités qui ont l'air de représenter une bonne valeur et une possibilité d'investir, bien sûr que nous le ferons», a-t-il répondu à une question à ce sujet lors d'une conférence d'investisseurs.

Il a toutefois refusé de «faire des commentaires sur des situations spécifiques».

Certains analystes envisagent que le groupe américain puisse s'intéresser notamment au britannique Vodafone, maintenant que celui-ci a décidé de revendre à Verizon sa participation dans leur société commune de téléphonie mobile aux États-Unis Verizon Wireless.

En ce qui concerne le marché américain, M. Stephenson ne voit en revanche aucune chance de grosse opération à court terme.

«Pour les trois prochaines années, nous avons le sentiment que des fusions et acquisitions à grande échelle aux États-Unis ne sont pas probables», a-t-il indiqué.

Il a invoqué la politique actuelle en termes de concurrence de l'administration actuelle, évoquant «des indications très claires que passer de 4 concurrents nationaux à 3 est un problème de seuil pour ce département de la Justice».

Les États-Unis comptent actuellement 4 grands opérateurs de téléphonie mobile: AT&T, Verizon, Sprint (passé récemment sous le contrôle du groupe japonais Softbank) et T-Mobile (contrôlé par Deutsche Telekom et qui vient de fusionner avec le numéro 5 du marché MetroPCS, après un veto en 2011 du gouvernement à son rachat par AT&T).

«Nous avons fait une croix sur une quelconque transaction de grande ampleur dans notre secteur», a encore dit M. Stephenson.