Stephen Poloz, le nouveau gouverneur de la Banque du Canada, a un message pour les Canadiens endettés qui attendent que les exportations et les dépenses des entreprises produisent de la croissance: soyez patients et dépensez peu.

Les investissements des entreprises canadiennes augmentent au rythme le plus lent depuis trois ans, alors que le taux d'endettement des ménages est près d'un record.

Poloz, qui a prédit que les dépenses des entreprises tripleront leur contribution à la croissance en 2014, a dit qu'il ne peut pas faire grand-chose pour accélérer le processus. «C'est l'ordre logique des choses», a dit Poloz la semaine dernière, après sa première annonce sur les taux d'intérêt.

Poloz a laissé le taux de référence à 1%, le plus élevé parmi les banques centrales du G7. Il s'agissait d'une 23e rencontre consécutive sans changement.

Davantage de commandes des États-Unis, de l'Europe et du Japon sont nécessaires pour augmenter les exportations et déclencher les dépenses qui mèneront à une plus forte expansion au Canada, a dit Poloz. La faiblesse de la demande intérieure a été démontrée, vendredi, dans un rapport qui indique que l'inflation est demeurée inférieure à la cible de 2% de la banque centrale pour un 14e mois consécutif.

Les ventes au détail et à l'usine ont peu changé depuis un an, ont démontré les chiffres de Statistique Canada.

Le Fonds monétaire international a dit que la croissance de 1,7% du Canada cette année sera parmi les plus lentes du G20 à l'extérieur de l'Europe. Le dollar canadien a baissé de 0,9% au cours du dernier mois, à cause de signaux de croissance plus rapide de l'économie américaine.

Taux d'endettement record des ménages

Les dépenses des consommateurs propulsées par de bas coûts d'emprunt ont sorti le Canada de la plus récente récession plus vite que les autres pays du G7, ce qui a mené à un taux d'endettement record des ménages.

«Il ne faut pas s'attendre à voir le Canada obtenir de meilleurs résultats que ses pairs maintenant que les secteurs qui ont poussé le Canada au-dessus du lot diminuent», a dit Krishen Rangasamy, économiste à la Financière Banque Nationale. «C'est une bonne chose parce que nous devons atteindre un point où le logement et le crédit ralentissent vers une cadence plus durable.»