Le laboratoire pharmaceutique Bayer, premier fabricant mondial de contraceptifs, est accusé dans une plainte déposée aux États-Unis d'avoir caché les risques associés à l'utilisation de son stérilet Mirena, qui est lui-même qualifié de produit «dangereux pour la santé».

La plainte déposée par Tricia Prendergast auprès d'un tribunal de Philadelphie le 25 janvier et consultée vendredi par l'AFP, accuse ce stérilet, utilisé par plus de deux millions de femmes aux États-Unis et par 15 millions de femmes dans le monde, d'être «dangereux» et de présenter des «risques qui dépassent ses bénéfices».

Mme Prendergast accuse Bayer de n'avoir pas révélé dans la notice d'utilisation du produit et d'avoir même caché que le Mirena peut «se coller dans le corps et causer des risques de grossesse extra-utérine».

La plainte affirme aussi qu'«en conséquence directe de l'utilisation du Mirena», Mme Prendergast a subi des «blessures profondes, a dû et doit encore suivre des traitements médicaux et endurer des dépenses médicales et hospitalières».

Elle a notamment dû faire l'objet d'une opération pour retirer le stérilet, précise la plainte.

La plaignante demande donc «une indemnisation et des dommages et intérêts ainsi que le remboursement de ses frais d'avocats».

Ce stérilet diffuse une hormone, la levonorgestrel qui est de la progestérone de synthèse, directement dans l'utérus à des fins contraceptives.

Cette plainte intervient au moment où Bayer est confronté à une vague de plaintes en France contre ses pilules, un mauvais coup pour son image, mais sans conséquences dramatiques pour ses finances.