L'économie canadienne devrait croître à un rythme de 2,4% en 2013 grâce notamment à la vigueur des exportations, a prédit jeudi la banque Royale du Canada (RBC), la première du pays.

La banque table également sur une accélération de la croissance en 2014, alors que le produit intérieur brut canadien (PIB) devrait augmenter de 2,8%, a-t-elle indiqué dans une étude.

Ces prévisions sont plus optimistes que celles de la banque centrale canadienne, qui mise sur une croissance de l'économie du pays de 2,3% et de 2,4% pour les deux prochaines années.

Consultées par le gouvernement canadien, les grandes banques du pays prévoient en moyenne une croissance de 2% en 2013.

«Les risques de ralentissement de l'économie mondiale s'atténueront et l'économie canadienne entrera dans une période d'amélioration graduelle en 2013», estime la RBC.

L'économie canadienne est en voie de connaître en 2012 sa plus faible croissance depuis que le pays est sorti de la récession, en mai 2009, le PIB n'ayant progressé que de 0,6% en rythme annuel au troisième trimestre.

Ce freinage est attribuable à la mauvaise situation économique dans le monde qui a fait fléchir les exportations du Canada, pendant que les entreprises canadiennes réduisaient leurs investissements.

Ces facteurs ne sont que «temporaires» et la croissance ira en s'améliorant en 2013 tant et si bien que, selon la RBC, la Banque du Canada devrait commencer à relever graduellement son taux directeur dans la deuxième partie de l'année. Le taux est fixé à 1% depuis septembre 2010.

L'hypothèse de la RBC suppose que les États-Unis surmonteront les défis liés au «mur budgétaire», ce qui entraînera une accélération de la demande américaine.

L'économie canadienne devrait en 2013 et 2014 carburer aux exportations d'énergie et de métaux qui, selon la banque, seront en «forte demande» en raison de «la montée en régime» de l'économie chinoise.

De fait, la contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB canadien «devrait être la plus forte depuis 2001», a prédit l'économiste en chef de la banque, Craig Wright.

La banque prévoit une croissance de 2,3% et de 3,1% aux États-Unis en 2013 et 2014, et de 0,1% et 1% dans la zone euro pour les mêmes années.