Bell peut-il acheter Astral? Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) tranchera aujourd'hui à 16h.

Au cours des audiences publiques du CRTC, plusieurs concurrents de Bell/Astral (Québecor, Cogeco, Telus, Rogers) ainsi que des groupes de consommateurs se sont opposés à la transaction, au motif que le nouveau conglomérat serait trop puissant, ce qui ferait monter les prix.

Si Bell achète Astral, elle a promis de lancer une nouvelle chaîne d'info continue francophone et un concurrent canadien à Netflix.

Le CRTC examine toute transaction donnant entre 35% et 45% des parts de marché (français ou anglais, radio ou télé) pour voir si elle est à l'avantage des consommateurs. À 45%, c'est un refus quasi automatique.

Certains concurrents font valoir que Bell/Astral aurait 34,7% des parts d'écoute à la télé en français et 42,2% en anglais. Bell/Astral prétend au contraire que ses parts d'écoute au petit écran seraient de 24,4% en français (Québecor a 30,5%) et 33,5% en anglais.

Bell fait aussi valoir être le seul acheteur pouvant exploiter Astral sans la démanteler en raison des règles de convergence.

En plus du CRTC, la transaction de 3,38 milliards de dollars doit être approuvée par le Bureau de la concurrence, qui rendra sa décision plus tard cet automne.