La Cour suprême de la Colombie-Britannique a statué mercredi que le fonds spéculatif Mason Capital, de New York, ne pouvait tenir l'assemblée des actionnaires de Telus (T.T) qu'il essayait de convoquer et que les résolutions qu'il propose sont invalides, a fait savoir la société de télécommunications.

Le tribunal a conclu que les mesures prises par Mason Capital étaient contraires à la loi et il a décidé que Mason ne pourrait aller de l'avant avec son assemblée et ses résolutions, a précisé Telus dans un communiqué.

Telus a estimé que les efforts déployés par Mason pour «perturber» son projet d'échange de ses actions sans droit de vote contre des actions ordinaires, à raison de une pour une, «s'expliquaient manifestement par le fait que Mason souhaite tirer parti de sa stratégie de «vote sans exposition économique', et ce, au détriment des autres actionnaires».

Le fonds spéculatif new-yorkais voulait tenir le 17 octobre une assemblée des actionnaires de Telus relativement à une éventuelle consolidation des différentes catégories d'actions du géant des télécommunications.

La société de Vancouver avait demandé une injonction pour empêcher la tenue de cette assemblée des détenteurs d'actions avec droit de vote, qu'elle jugeait invalide et antidémocratique. Le but de l'assemblée aurait été d'établir une prime minimale obligatoire aux actions avec droit de vote pour tout regroupement d'actions.

Telus et Mason s'affrontent depuis déjà quelques mois au sujet de la conversion de la structure d'actionnariat du groupe - qui comprend des actions avec droits de vote et d'autres sans droit de vote - en un seul groupe qui ne détiendrait qu'une seule catégorie d'actions ordinaires.

Mason détient un peu moins de 20 pour cent des actions avec droit de vote de Telus.

À la Bourse de Toronto, mercredi après-midi, les actions de Telus valaient 62,34 $, en hausse de 73 cents par rapport à leur précédent cours de clôture.