Malgré l'assombrissement des perspectives économiques mondiales, la Banque du Canada demeure convaincue que l'expansion modérée de notre économie va se poursuivre et même aller en s'accélérant au cours de l'an prochain.

Voilà pourquoi elle choisit sans surprise de reconduire son taux directeur à 1,0% tout en réitérant qu'«il se peut qu'une réduction modeste de la détente monétaire considérable actuellement en place au Canada devienne appropriée». Le taux cible de financement à un jour est en place depuis le premier septembre 2010.

Les autorités monétaires soulignent toutefois qu'avant de donner un premier tour de vis, elle doit constater que l'expansion se poursuive et que l'offre excédentaire se résorbe graduellement.

«Bien que les vents contraires extérieurs continuent à freiner l'activité économique, le rythme sous-jacent de l'économie est encore sensiblement le même que celui de la production potentielle», lit-on dans le communiqué faisant part de sa décision.

Depuis l'automne, l'économie canadienne croît à tout juste moins de 2%, ce qui correspond à son potentiel sans surchauffe des prix. C'est toutefois insuffisant pour occuper les capacités de production inutilisées depuis la récession, ce que la Banque appelle l'offre excédentaire.

Les autorités monétaires se disent convaincues que l'inflation aura rejoint sa cible de 2% dans un an.

Sur la scène internationale, la Banque prend acte du «ralentissement généralisé de l'activité dans les économies avancées et émergentes» ce qui n'a pas empêché l'augmentation des prix es matières premières et du pétrole que produit le Canada.

La prochaine date de fixation du taux directeur est le 23 octobre. D'ici là, la Réserve fédérale aura ouvert son jeu de même que la Banque centrale européenne dont on attend des décisions musclées de part et d'autre pour relancer des économies vacillantes.