Le déficit des comptes courants des États-Unis a grimpé au quatrième trimestre à son plus au niveau depuis trois ans, creusé par le pétrole cher et la baisse des revenus financiers des Américains à l'étranger, selon des chiffres publiés mercredi par le département du Commerce.

Le déficit a atteint 124,1 milliards de dollars, le plus élevé depuis le quatrième trimestre 2008, soit nettement plus que ne prévoyaient les analystes (113,8 milliards).

Le gros de ce déficit provient traditionnellement de la balance commerciale, qui a pesé lors du trimestre à hauteur de 141,1 milliards de dollars. L'augmentation du prix du pétrole en fin d'année a encore plus déséquilibré le commerce extérieur des États-Unis, premiers consommateurs mondiaux de brut.

L'excédent dans les transferts internationaux de revenus a diminué, pour atteindre 50,3 milliards de dollars, tandis que les flux nets de transferts courants unilatéraux (qui regroupent principalement l'aide internationale et les envois de fonds des immigrés) étaient quasi stables, à -33,3 milliards.

Sur l'ensemble de l'année 2011, le déficit des comptes courants a atteint 473,4 milliards de dollars, soit 3,1% du produit intérieur brut. Il était en 2010 de 470,9 milliards, soit 3,2% du PIB.

Les États-Unis sont de très loin les plus grands emprunteurs au monde, finançant l'énorme trou de leur commerce extérieur par l'afflux permanent de capitaux dans leur système financier, le plus sophistiqué de la planète.