Le procureur de Tokyo a mis en examen mercredi le spécialiste japonais des appareils photo Olympus et trois de ses anciens dirigeants, impliqués dans un scandale financier autour de la dissimulation d'une perte de plus d'un milliard d'euros.

La décision a été prise à l'issue de la période de détention de 20 jours de l'ancien président Tsuyoshi Kikukawa, soupçonné d'avoir joué un rôle clé dans le maquillage des comptes de la compagnie, et ce depuis les années 1990.

Le procureur a estimé que M. Kikukawa, 70 ans, son ancien bras-droit, Hisashi Mori, 54 ans, et l'ancien contrôleur de gestion Hideo Yamada, 67 ans, ainsi que trois conseillers financiers extérieurs à l'entreprise avaient pris part à cette conspiration.

Le même chef d'inculpation a été prononcé à l'encontre d'Olympus en tant que société.

Le parquet a par ailleurs ordonné la remise en détention des trois ex-dirigeants d'Olympus -- arrêtés une première fois le 16 février -- et de l'un des conseillers financiers, Akio Nakagawa, pour avoir menti dans des documents financiers en 2008, 2009 et 2011.

Mardi, la Commission japonaise de contrôle des opérations en Bourse (SESC) avait porté plainte auprès du Procureur de Tokyo pour violation présumée des règles de fonctionnement du marché boursier.

S'ils sont jugés coupables, les dirigeants d'Olympus pourraient écoper de dix ans de prison ou d'une amende de près de 10 millions de yens (93.000 euros), tandis que la compagnie devrait payer jusqu'à 700 millions de yens d'amende (6,5 millions d'euros), selon la presse.