L'instabilité internationale et la fluctuation de devises comme l'euro ont finalement ralenti IBM, qui a tout de même signé son 11e trimestre positif d'affilée en publiant des résultats en hausse de 2%, à 29,5 milliards US.

Le bénéfice par action monte à 4,62$US, ce que prévoyaient les analystes. La croissance des revenus est plus faible que prévu, et elle marque aussi un ralentissement par rapport à celle obtenue au trimestre précédent, établie à 8%.

«Nous avons connu un quatrième trimestre plus difficile que prévu au niveau des revenus, alors nous avons dû nous rabattre sur d'autres éléments pour conserver une marge bénéficiaire solide: productivité, diversification et argent en banque. L'important est que nous ayons obtenu une croissance de 11% de notre bénéfice par action», a déclaré Mark Loughbridge, directeur financier d'IBM.

IBM a procédé à plusieurs acquisitions au courant du dernier trimestre, poursuivant son repositionnement dans les marchés émergents de l'infonuagique et de l'analytique. Cette stratégie, orchestrée autour du thème de la «planète intelligente», où IBM perçoit toute chose comme étant quantifiable et analysable en vue d'être optimisée, pourrait s'avérer plus payante encore dans les mois à venir, selon les analystes.

«Un environnement stable des services informatiques et l'acquisition continue de logiciels accroissant sa marge de profit devraient renforcer la performance d'IBM pour l'année à venir», prévoit la firme américaine Janney Capital.

Les résultats peu reluisants de rivaux comme Oracle, le mois dernier, mettent de la pression sur cette fameuse stabilité, plusieurs spécialistes craignant des répercussions d'une crise prolongée en Europe, et des fluctuations qui en découlent sur la valeur des devises, des facteurs qui pourraient affecter négativement les opérations internationales d'IBM, concluent-ils.