La France, mise sous surveillance par l'agence Moody's, est l'un des 13 pays au monde, parmi lesquels 11 européens, à bénéficier d'une note «triple A», la meilleure possible, auprès des trois grandes agences de notation, Standard and Poor's, Moody's et Fitch.

Les meilleurs élèves dans la zone euro, qui bénéficient du triple «A» chez les trois grandes agences de notation - les américaines Moody's et Standard and Poor's et la franco-américaine Fitch -, sont l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande, le Luxembourg et les Pays-Bas.

À leurs côtés, figurent également le Danemark, la Norvège, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse, ainsi que le Canada et Singapour.

Ces 12 pays «AAA» jouissent également d'une perspective stable, c'est-à-dire que leur note ne devrait pas changer dans les six à 24 mois. Moody's a annoncé se donner trois mois pour déterminer si la perspective «stable» de la France était toujours justifiée.

La situation est plus contrastée pour les autres pays membres du G20 ou de l'Union européenne, où seuls l'Australie et les États-Unis profitent d'un «AAA» chez deux des trois agences.

Ainsi, l'Australie a conservé son triple «A» chez S&P et Moody's mais l'a perdu chez Fitch (AA+), le tout avec une perspective stable. Les États-Unis, dégradés à «AA+» et sous perspective négative chez S&P, ont toujours la meilleure note chez ses deux concurrentes, mais elle est sous perspective négative chez Moody's.

En dessous de BBB- ou de Baa3, les pays sont considérés comme des emprunteurs moins fiables, c'est-à-dire que la dette qu'ils émettent est jugée comme un investissement spéculatif par au moins une des agences de notation. C'est le cas de l'Irlande, du Portugal, de l'Indonésie, de la Turquie ou encore de l'Argentine.

Enfin, la Grèce n'a cessé de voir sa note dégradée par les agences depuis un an, et se situe désormais à un niveau qui «équivaut à un défaut partiel», selon Standard and Poor's («CC», perspective négative) et Fitch («CCC»).

En revanche, Moody's place la note souveraine d'Athènes à un cran («Ca») avant le défaut («C»).