La BCE a corrigé à la baisse jeudi ses prévisions de croissance pour la zone euro, prenant acte des récents développements négatifs de l'économie et de l'humeur des marchés financiers, tout en maintenant ses prévisions d'inflation inchangées.

La Banque centrale européenne entrevoit désormais une croissance de 1,6% en 2011. C'est une claire marche arrière: lors de la précédente révision trimestrielle de ses prévisions en juin, elle avait au contraire relevé sa prévision de croissance à 1,9% pour cette année.

Pour l'an prochain, l'institution monétaire européenne table sur une croissance de 1,3%, contre 1,7% jusque-là.

L'économie de la zone euro devrait croître «très modérément» au second semestre de l'année en cours, et les risques sont «particulièrement élevés», a estimé jeudi le président de la BCE Jean-Claude Trichet lors d'une conférence de presse à Francfort (ouest).

Concernant l'inflation, en revanche, la BCE n'a pas changé son fusil d'épaule par rapport à juin. Elle s'attend toujours à une hausse des prix de l'ordre de 2,6% cette année, et de 1,7% l'an prochain.

Les risques inflationnistes sont «équilibrés» a estimé M. Trichet jeudi, alors que c'était encore un souci majeur il y a quelques mois à peine.

Le mandat de la BCE est de garantir la stabilité des prix, avec un maintien de l'inflation à un niveau proche mais inférieur à 2% à moyen terme.

La BCE a décidé jeudi de garder son principal taux directeur, référence du crédit en zone euro, à 1,5%. Une nouvelle hausse prochaine du taux ne semble plus à l'ordre du jour.

Les prévisions de croissance et d'inflation de la BCE sont des moyennes calculées par l'AFP, la BCE publiant ses prévisions sous forme de fourchettes.