Les groupes internet Facebook et Yahoo et les géants des logiciels Microsoft et Oracle ont apporté leur soutien au projet de rachat de l'opérateur téléphonique T-Mobile par son concurrent AT&T pour 39 milliards de dollars.

«Aujourd'hui, les consommateurs utilisent de plus en plus de téléphones multifonction, tablettes, ordinateurs portables et autres appareils mobiles pour se connecter sans fil à l'internet», ont écrit ces sociétés dans une lettre au président de l'autorité américaine des télécommunications (FCC), Julius Genachowski.

«Par conséquent, la demande des consommateurs pour de la bande large d'internet sans fil a énormément augmenté et nos réseaux ont du mal à y faire face», ajoutent-ils dans cette lettre publiée sur le site de la FCC.

«L'acquisition de T-Mobile par AT&T [[|ticker sym='T'|]] représente un moyen à court terme de faire face à cette hausse de la demande», ont ajouté les signataires, précisant que «le groupe issu de cette fusion serait capable de mettre en place un réseau plus vaste (...) et d'augmenter la capacité sans fil du réseau».

«La FCC doit évaluer sérieusement les bienfaits de cette fusion et l'approuver», ont enjoint les signataires, qui comptent également le groupe de services et produits de télécommunications Avaya, le groupe de réseaux télécoms Brocade, l'équipementier Qualcomm et le fabricant des téléphones Blackberry, le canadien Research In Motion.

Un concurrent d'A&T et T-Mobile, Sprint Nextel, s'oppose lui fortement à cette transaction, qui donnerait à AT&T environ 40% du marché américain des télécommunications et ferait notamment de lui le numéro un de l'internet sans fil aux Etats-Unis.

Verizon est actuellement numéro un, suivi par AT&T, Sprint Nextel [[|ticker sym='S'|]] et T-Mobile.

«Le secteur de l'internet sans fil bénéficie de la concurrence» et si la fusion AT&T/T-Mobile aboutit, «deux entreprises domineront largement les prix dans le secteur», a affirmé Daniel Hesse, directeur général de Sprint, lors d'une audition sénatoriale le mois dernier.

L'Association du secteur de l'informatique et des communications (CCIA) fait également partie des opposants à la fusion.