L'opérateur téléphonique américain AT&T (T) a publié jeudi un bénéfice net de 12,34 milliards US US, presque quadruplé mais conforme aux attentes car gonflé par une grosse ristourne fiscale et la vente d'une filiale, et assorti d'un chiffre d'affaires en hausse de 2,8%.

Le trimestre a notamment bénéficié d'un règlement de 6,56 milliards US de l'administration fiscale, et de la vente à IBM du groupe de logiciels et services informatiques Sterling Commerce pour 1,4 milliard US.

Hormis ces éléments exceptionnels, le bénéfice par action revient à 0,55$ USs, exactement conforme aux attentes du marché.

Le chiffre d'affaires, quant à lui, dépasse les attentes à 31,58 milliards US, au delà des 31,23 milliards US attendus par les analystes. Il a bénéficié de la progression de 10,5% des recettes de la téléphonie mobile, à 13,68 milliards US, et de 7,4% des liaisons internet fixes, à 6,93 milliards US.

«Le trimestre a été formidable pour l'internet mobile», a souligné le PDG Randall Stephenson dans un communiqué. «Un nombre record de clients ont signé de nouveaux contrats de deux ans et les ventes de (téléphones multifonctions) ont largement dépassé nos records précédents».

AT&T est l'opérateur exclusif des téléphones d'Apple dans le pays, et lundi le fabricant informatique avait confirmé l'énorme succès du dernier modèle iPhone 4, pour lequel il n'arrive pas à répondre à la demande.

M. Stephenson a également indiqué que la déperdition d'abonnés à la téléphone mobile atteignait un «record à la baisse». Désormais l'opérateur compte 92,8 millions d'abonnés à la téléphonie mobile, ce qui devrait le mettre sensiblement au même niveau que son concurrent Verizon.

Dans les liaisons fixes, dont le chiffre d'affaires a reculé de 3%, l'opérateur s'est réjoui de la première augmentation depuis plus de deux ans des recettes tirées des comptes particuliers, mais il a fait état d'une stabilisation des recettes entreprise, en baisse de 3,9%.