L'Inde a accordé au fabricant canadien du BlackBerry, Research In Motion (RIM) un délai supplémentaire de 90 jours s'achevant le 31 janvier pour fournir aux agences de renseignements un moyen d'avoir accès aux services du téléphone, rapporte mardi The Economic Times.

Selon le quotidien, qui cite une source au sein du ministère de l'Intérieur, le gouvernement a décidé d'étendre la date limite initialement fixée au 31 octobre pour trouver une «solution finale».

RIM a déjà bénéficié en trois ans de deux prolongations de délai en Inde, où les autorités menacent de fermer deux services de messagerie du téléphone ultra sécurisé si le groupe ne fournit pas aux agences de renseignement les moyens de contrôler les données cryptées.

L'Inde compte environ un million d'utilisateurs de Blackberry dans l'un des marchés les plus dynamiques du monde pour la téléphonie mobile.

Le pays, en proie à des violences séparatistes au Cachemire et à une rébellion maoïste dans de nombreux États, est particulièrement attentif aux usages possibles des nouvelles technologies depuis qu'en novembre 2008, un commando d'islamistes les a employées pour coordonner des attentats à Bombay qui avaient fait 166 morts.

La semaine dernière, les Émirats arabes unis ont levé leur menace de suspendre les services du BlackBerry après un accord sur la surveillance des données avec son constructeur canadien.