Même si les prix des céréales grimpent, nul besoin de faire des provisions pour déjouer une éventuelle hausse des prix au détail. Une telle hausse n'est pas dans le radar de Jean-Claude Dufour, professeur de marketing à l'Université Laval. Au contraire.

«La part de la denrée agricole dans le prix de détail est d'environ 15% seulement, explique celui qui enseigne au département d'économie agroalimentaire et des sciences de la consommation. Le reste, c'est l'emballage, la manutention, la publicité, etc.» Quand le prix du produit agricole varie, cela a donc peu d'impact sur le prix final.

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«La quantité de maïs dans une boîte de Corn Flakes est assez minime, soutient pour sa part Patric Ménard, de la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec. Si le prix du maïs tombe à zéro, cela vous ferait peut-être économiser 5 cents», illustre-t-il.

Ce qui pourrait pousser les prix à la baisse, par contre, c'est la très forte compétition entre les grands distributeurs et détaillants canadiens. Jean-Claude Dufour nomme les Metro, Sobeys et Loblaws déjà présents, auxquels il faut ajouter le développement de Wal-Mart dans le secteur alimentaire et la venue possible de l'allemande Lidl et de l'anglais Tesco dans le paysage canadien.

«La compétition est tellement serrée, la pression des prix est vers le bas», soutient M. Dufour.