Les prix des viandes progresseront dans les prochaines années, mais les producteurs de boeufs et de porcs ne doivent plus espérer de croissance significative après 2015.

Il s'agit d'une des prévisions du rapport Agricultural Outlook 2010-2019, publié conjointement ce matin par l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

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En vertu des coûts plus élevés et d'une demande croissante des pays émergents, les prix des viandes grimperont dans la prochaine décennie, par rapport à la période 2007-2009. Mais pendant que le prix de la volaille et de l'agneau gagneront respectivement 34 % et 68 %, les prix du boeuf et du porc ne s'amélioreront que de 22 %.

Les prix seront au rendez-vous d'ici 2015. Mais le vent tournera dans la seconde moitié de la décennie. Le prix du boeuf, qui bénéficiera d'abord d'une réduction des troupeaux, sera par la suite poussé à la baisse par une augmentation de l'offre et une baisse des importations russes.

Le porc suivra un peu le même sentier, malgré le fait que cette viande moins chère que le boeuf devrait, comme la volaille, être populaire dans les pays en développement. Mais l'OCDE et la FAO anticipent une hausse importante de la production et de la productivité du Brésil et de la Chine dans le secteur porcin, ce qui compensera la progression de la demande.

Les prix des céréales devraient rester stables ou diminuer légèrement par rapport aux prix actuels. Mais ils seront tout de même plus hauts que la moyenne de la dernière décennie, notamment en raison des coûts plus élevés de l'énergie.

Les prix des produits laitiers resteront aussi stables ou en légère baisse par rapport aux moyennes de 2007 à 2009.

Selon l'OCDE et la FAO, la croissance de la production agricole globale croîtra moins rapidement dans la prochaine décennie que dans la dernière. Mais elle restera conséquente avec les prévisions des besoins alimentaires mondiaux, soit que la planète devra augmenter sa production de nourriture de 70 % d'ici 2050.