Le dollar canadien et le baril de pétrole étaient tous les deux en chute libre sur les marchés, mercredi matin.

Le huard perdait environ 1 cent US à 95,54 cents US tandis que le baril de pétrole ne valait plus que 68$ US, son niveau le plus bas des huit derniers mois.

La devise canadienne a perdu du terrain face à sa consoeur américaine quand le gouvernement allemand a décidé d'interdire les ventes à découvert à nu sur les emprunts d'État et les credit default swaps (CDS) de la zone euro.

La décision de l'Allemagne - qui a pris les marchés par surprise, suscitant une certaine panique - s'inscrit dans le cadre plus large d'une offensive pour éviter des fluctuations trop prononcées des marchés et empêcher la crise de la dette grecque de se détériorer.

La valeur du baril de pétrole est elle aussi plombée par la crise budgétaire européenne, les investisseurs craignant que les mesures adoptées par les gouvernements ne viennent freiner la relance en Europe.

Le baril de pétrole est en recul de plus de 20% depuis qu'il a touché 87,15$ US le 3 mai.

L'American Petroleum Institute a publié des données mitigées en fin de journée mardi. Les stocks de brut et de produits distillés ont reculé, tandis que ceux d'essence ont augmenté. Le département américain de l'Énergie doit publier ses propres chiffres mercredi.

La valeur du baril de pétrole est aussi influencée par celle de l'euro, qui mercredi a touché son niveau le plus bas des quatre dernières années à 1,2146 $ US. L'analyste Mike Sander, de la firme Sander Capital Advisors, a expliqué que le cours du brut demeurera «sur la défensive» tant que l'euro continuera à couler comme une roche.