Le gouvernement Harper est déterminé à protéger le contenu canadien à la télévision et à la radio tout en accordant une plus grande place aux investissements étrangers dans le secteur des télécommunications, a indiqué le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement.

Le ministre a déclaré jeudi à un comité de la Chambre des communes que cette tâche, si elle n'est pas facile, n'est pas non plus impossible, surtout à la lumière de la convergence croissante entre les fournisseurs de télécommunications et les diffuseurs.

La loi fédérale exige actuellement que fournisseurs et diffuseurs soient détenus et gérés par des intérêts canadiens, même si une participation majoritaire étrangère sans droit de vote est tolérée.

Dans son plus récent discours du Trône, Ottawa a indiqué son intention de modifier les règles de propriété qui régissent les fournisseurs mais non les diffuseurs. Des détracteurs affirment toutefois que cela sera difficile à accomplir, citant en exemple des entreprises comme Rogers Communications qui produisent du contenu qu'elles distribuent ensuite.

M. Clement a ajouté jeudi que le gouvernement n'a pas encore décidé à quoi ressembleront les nouvelles règles, mais que la prochaine étape sera une consultation élargie.

Le ministre a aussi été questionné étroitement sur la décision de son gouvernement d'autoriser l'arrivée au Canada du nouveau fournisseur de téléphonie sans fil Globalive Wireless.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes avait refusé d'accorder un permis à Globalive, puisque l'entreprise est essentiellement détenue et gérée par l'égyptienne Orascom Telecom. Le gouvernement Harper a toutefois renversé cette décision.

M. Clement a affirmé que le but n'était pas de créer un précédent. Il dit croire qu'une plus grande participation étrangère dans le secteur des télécommunications se traduirait par plus de choix et des frais moindres pour les consommateurs.