La société pharmaceutique lavalloise Bellus Santé (T.BLU) a vu sa perte nette diminuer de 66$% pour s'établir à 4,2 millions au premier trimestre, ce qu'elle a attribué au contrôle de ses coûts.

La perte par action pour le trimestre terminé le 31 mars a atteint 2 cents par action, par rapport à une perte de 12,3 millions, soit 25 cents par action, pour la même période l'an dernier, a indiqué mercredi la société.

Bellus Santé a réduit ses frais de recherche et développement et ses frais généraux et administratifs, et a mis fin à ses activités de commercialisation de Vivimind, un produit naturel qui cible les baby-boomers éprouvant des problèmes de mémoire.

Bellus a en outre mis fin, au cours du plus récent trimestre, à son programme de développement d'un traitement pour le diabète de type II, le NC-503, en raison du manque d'efficacité lors des essais cliniques de phase II.

Bellus estime que cette décision lui permettra de consacrer ses ressources à d'autres projets plus prometteurs.

Lors de l'assemblée annuelle des actionnaires de l'entreprise, le président et chef de la direction, Roberto Bellini, a mis de l'avant la nouvelle stratégie de Bellus, laquelle consiste à développer des produits candidats «jusqu'à ce que leur innocuité et leur efficacité aient été démontrées», puis à conclure des partenariats pour financer les essais cliniques plus avancés, suivant ceux de phase II.

Selon M. Bellini, le développement du Kiacta, un traitement contre l'amylose AA - une maladie potentiellement mortelle qui cause le plus souvent un dysfonctionnement rénal - et celui du NRM8499, un promédicament du tramiprosate développé pour le traitement de la maladie d'Alzheimer, s'inscrivent parfaitement dans le cadre de cette nouvelle stratégie.

Le développement du Kiacta est à l'étape d'un essai clinique de phase III, réalisé en partenariat avec Celtic Therapeutics - ce qui n'entraîne plus de coûts de développement pour Bellus. Quant au NRM8499, il fait l'objet d'un essai clinique de phase I depuis la toute fin du premier trimestre, et les résultats de cet essai devraient être connus au cours du deuxième semestre de l'exercice.

Au 31 mars, Bellus, autrefois connu sous le nom de Neurochem, disposait d'espèces et de quasi-espèces d'une valeur de 11,2 millions, contre 14,1 millions à la fin du trimestre précédent.

L'action de Bellus Santé s'échangeait mercredi midi à 16 cents à la Bourse de Toronto, un cours inchangé depuis le cours de fermeture de la veille.