Le marché mondial des jeux vidéo, dont dépendent au moins 4000 emplois dans la région de Montréal, débute l'année 2010 sous hautes turbulences.

Ventes de Noël décevantes sauf pour quelques titres vedette, résultats financiers des grands développeurs encore amochés, risque persistant de compressions des coûts et des effectifs.

 

Hier encore, l'annonce par le plus gros détaillant de jeux au monde, l'américain GameStop, de ventes de fin d'année à peine inférieures aux attentes a plombé ses actions de 14 % à la Bourse de New York.

Pendant ce temps, les soldes se multiplient sur les prix de vente des jeux, même certains titres lancés tout récemment par des développeurs en vue, et dont on attendait beaucoup.

Un exemple: malgré le succès milliardaire du film Avatar en salles, le jeu vidéo sur le même thème lancé en décembre par le studio d'Ubisoft à Montréal demeure absent des principaux palmarès de ventes.

Conséquence: des détaillants influents dans l'important marché américain, comme Amazon.com, cassent déjà d'un tiers le prix des versions du jeu Avatar.

Chez Ubisoft à Montréal, on préfère la discrétion d'ici la prochaine annonce de résultats financiers au siège social de Paris, à la mi-février.

Toutefois, comme un remède à ses récents résultats financiers très déprimés, Ubisoft peut déjà se vanter du succès de son autre jeu-vedette, Assassin's Creed 2, lancé juste avant la saison de Noël.

Bref, résultats mitigés d'une part, succès fort et singulier d'autre part: le marché des jeux vidéo s'avère plus stressant pour ses principaux patrons et artisans.