Les États-Unis ont interdit à partir de lundi aux compagnies aériennes de laisser leurs passagers plus de trois heures dans un avion qui reste bloqué sur le tarmac d'un aéroport.

Cette nouvelle règle obligera les transporteurs à débarquer leurs passagers, «sauf exception liée à la sûreté ou la sécurité ou si les contrôleurs aériens indiquent au pilote que le fait de retourner vers le terminal perturberait le fonctionnement de l'aéroport», a indiqué le département des Transports dans un communiqué.

Par ailleurs, «les compagnies doivent fournir une nourriture et une eau potable adéquate aux passagers dans les deux premières heures de retard de l'avion bloqué sur le tarmac, avoir des toilettes en état de fonctionnement et, si nécessaire, apporter des soins médicaux», a ajouté le Ministère.

Une association de défense des passagers aériens avait rapporté la semaine précédente le cas d'une femme enceinte bloquée pendant quatre heures et demie dans un avion immobile, et à laquelle l'équipage de bord proposait de descendre de l'avion «en cas d'urgence médicale».

Le département du Travail a relevé pour sa part le cas de passagers immobiles pendant six heures. Cet incident survenu en août, sur un aéroport où l'avion en question avait dû se poser en route à cause du mauvais temps, a donné lieu à une condamnation de 175 000$ au total pour trois compagnies.

Le décret publié au journal officiel lundi interdit également aux compagnies «de programmer des vols victimes de retards chroniques», et les oblige à désigner un responsable «chargé de surveiller les effets des retards et annulations de vols» et à rapporter tous les retards sur des vols nationaux sur leur site internet.