La distribution du Journal de Montréal est perturbée, ce mardi matin, par une manifestation d'employés en lock-out face à un établissement de Mirabel qui imprime les copies du quotidien.

La distribution du Journal de Montréal est perturbée, ce mardi matin, par une manifestation d'employés en lock-out face à un établissement de Mirabel qui imprime les copies du quotidien.

Cet incident retarde aussi la distribution du journal Le Devoir dont les copies sont imprimées à cet endroit.

Aucune violence n'a été rapportée jusqu'ici. La direction soutient toutefois que des manifestants ont entravé le travail des corps policiers dépêchés sur place.

Une estimation fait croire qu'environ 150 employés ont participé à cette manifestation face à l'imprimerie propriété de Corporation Sun Media.

Selon la direction, en bloquant l'accès à l'imprimerie, les protestataires ont confiné sur le terrain de la bâtisse les camions de livraison des deux journaux quotidiens payants de même que du journal gratuit 24h. Des cadres et des employés de l'imprimerie n'ont pu entrer au travail.

Par voie de communiqué, Lyne Robitaille, éditrice du Journal de Montréal, qualifie cette manifestation de geste illégal et d'intimidation. Elle dit comprendre qu'un conflit de travail comporte des difficultés, des frustrations et du découragement mais elle ajoute que la direction ne peut tolérer que des individus posent des gestes qui vont à l'encontre de la loi.

Mme Robitaille présente ensuite ses excuses aux personnes brimées par le retard dans la distribution des deux quotidiens.

Les 253 membres du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal ont été mis en lock-out il y a près de 11 mois, à la fin du mois de janvier dernier, quelques jours après l'expiration de leur convention collective de travail.

La direction soutient que ce contrat de travail empêche l'entreprise d'avancer et de se moderniser. Elle ajoute que les quotidiens payants ont subi de fortes baisses de revenus au cours des derniers mois.

La direction a réclamé la réduction de certains avantages sociaux et du nombre d'employés, de même qu'une augmentation du temps de travail.

Le Journal de Montréal a été publié quotidiennement depuis le début du conflit. Son contenu rédactionnel est notamment assuré par les cadres de l'entreprise.