blank_pageLa direction de La Presse et trois de ses syndicats sont parvenus à une entente de principe complète et globale tôt hier matin.

L'entente a été conclue au terme d'une séance-marathon de négociations d'une vingtaine d'heures qui s'est terminée vers 4h30 hier. Les détails de l'accord n'ont pas encore été rendus publics. L'entente règle les clauses communes de la prochaine convention collective des syndicats de la rédaction, des employés de bureau et de l'informatique, affiliés à la CSN. Au moment de mettre sous presse, des négociations étaient toujours en cours entre l'employeur et le syndicat de la distribution. Rappelons qu'il y a environ trois semaines, La Presse a également conclu une entente de principe avec ses quatre syndicats affiliés à la FTQ, dont celui de la publicité.

«C'est une excellente nouvelle, mais il nous reste une étape à franchir dans la négociation avec le syndicat de la distribution», a expliqué la vice-présidente des communications de La Presse, Caroline Jamet. «C'est la pièce du puzzle qui manque, mais je dirais que les pourparlers sont très constructifs et que l'on met présentement tous nos efforts sur la négociation.»

Concessions de 10 millions

Selon le porte-parole intersyndical, Rudy Le Cours, les concessions faites par les syndicats sont évaluées à un peu moins de 10 millions de dollars, alors que l'employeur cherchait initialement à réaliser des économies annuelles de 13 millions.

L'entente de principe survenue hier avec les trois syndicats règle plusieurs points de la prochaine convention collective, dont le réaménagement de la semaine de travail des journalistes sur cinq jours plutôt que quatre. Elle règle également les questions du régime de retraite, des assurances collectives, des congés et de la durée de la nouvelle convention. Les employés de la rédaction ne subiront pas la baisse salariale de 6,3% demandée par l'employeur au début des négociations. Par ailleurs, les activités de La Presse et de Cyberpresse seront désormais intégrées.

Soulagement

«De part et d'autre, il y a un grand soulagement, a affirmé Rudy Le Cours. La perspective de voir La Presse fermer ne plaisait ni à ses artisans ni à ses dirigeants. Les négociations ont été très serrées et très corsées, mais il y a eu une volonté des deux parties d'en arriver à un accord. Nous y avons consenti de gros efforts.»

Les détails de l'entente de principe seront présentés en assemblée à chaque syndicat à la fin de la semaine prochaine.

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