Les 30 ministres de l'Emploi et du Travail des pays de l'OCDE ont souscrit à des «principes communs» face à la crise à l'issue d'une réunion de deux jours à Paris destinée à confronter leurs expériences nationales.

Quatre jours après le G20 de Pittsburgh qui a placé la création d'«emplois de qualité au coeur de la reprise» selon le communiqué final, les ministres des économies développées sont tombés d'accord pour noter l'«important rôle de stabilisateur automatique» joué par les systèmes de protection sociale.

Cela n'a pas empêché le chômage d'augmenter «très vite» (il pourrait y avoir fin 2010 quelque 25 millions de chômeurs de plus par rapport à avant la crise, selon les propres prévisions de l'OCDE) et créé une situation «préoccupante» pour les jeunes dont le passage de l'école à la vie active est rendu «encore plus difficile» par la récession.

«Dans ce contexte, il sera important que des ressources suffisantes restent disponibles pendant un certain temps pour des politiques du marché du travail et des politiques sociales efficaces au regard de leur coût», ont-ils noté dans un communiqué commun.

Les ministres tiennent cependant à «éviter que ces personnes ne dérivent vers le chômage de longue durée et l'inactivité», notamment les salariés les plus âgés, et de voir dériver indéfiniment la charge de la dette publique.

En conséquence, «l'indemnisation du chômage doit être associée à des fortes incitations à la recherche d'emploi, et si nécessaire à des services de reclassement efficaces», et à s'assurer par la formation continue que les gens soient plus facilement employables, sont-ils convenus.

Ils ont également dit d'accord à des mesures visant à soutenir la demande de travail ou de chômage partiel afin d'éviter certains licenciements, mais «à condition qu'elles ciblent des entreprises viables et les travailleurs vulnérables, et qu'il y soit mis fin au moment de la reprise».

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