Les résultats décevants d'essais cliniques menés sur un médicament contre la maladie de Parkinson ont matraqué les titres de la firme pharmaceutique canadienne Biovail (T.BVF) et de sa partenaire américaine, mardi, mais les deux entreprises ne semblent pas avoir l'intention d'abandonner le produit.

Le médicament pimavanserin devait traiter les hallucinations visuelles et les délusions dont souffrent environ 40% des gens atteints de la maladie de Parkinson, un problème neurologique qui provoque des tremblements et une perte de contrôle musculaire.

Biovail a révélé mardi que les essais cliniques de phase 3 menés par sa partenaire, la californienne Acadia Pharmaceutical, n'ont dénoté aucune amélioration particulière chez les patients ayant pris du pimavanserin, comparativement à ceux qui n'en avaient pas pris.

Tout en se déclarant «déçue» par ces résultats, la torontoise Biovail a indiqué par voie de communiqué qu'elle procéderait à une analyse plus poussée des résultats avant de prendre une décision. Le chef de la direction de Biovail, Bill Wells, a rappelé que de tels problèmes n'étaient pas rares dans le secteur pharmaceutique.

L'action de Biovail a perdu mardi 40 cents à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 13,59 $.

Pour sa part, le chef de la direction d'Acadia, Uli Hacksell, a laissé entendre que le pimavanserin pourrait être utile dans le traitement de la schizophrénie ou d'autres problèmes.

Un total de 298 patients divisés en trois groupes ont participé aux essais cliniques. Un groupe a reçu un placebo et les deux autres des doses différentes de pimavanserin. Biovail et Acadia ont dit que le médicament a été bien toléré par ceux qui l'ont pris et que les trois groupes ont vu leur état s'améliorer, y compris le groupe n'ayant pris qu'un placebo.

Acadia entend mener une deuxième série d'essais cliniques de phase 3 sur l'utilité du pimavanserin dans le traitement de la maladie de Parkinson.