La récession qui touche les États-Unis depuis décembre 2007 est en train de «s'atténuer» mais les signes de reprise sont «peu nombreux», selon une enquête de l'Association nationale des économistes d'entreprise américains (NABE) publiée lundi.

Une majorité relative des économistes de la NABE interrogés pour les besoins de cette enquête trimestrielle estime désormais que la demande globale est stable aux États-Unis. Ils sont 43% de cet avis, contre 32% en avril, quand une majorité (41%) estimait que la demande baissait.

En ce qui concerne la situation de l'emploi, 58% des experts interrogés estiment qu'elle est stable (ils étaient 47% en avril), contre 36% pour qui elle se détériore (ils étaient 39% en avril).

Les membres de la NABE s'attendent à une montée du chômage au cours des six mois à venir, seuls 16% des économistes interrogés prévoyant une augmentation de l'emploi pendant cette période.

En ce qui concerne l'avenir, «il y a des signes d'un début de ralentissement de la baisse de l'emploi», note l'étude.

Pour 54% des sondés, l'emploi ne devrait pas varier au cours des six prochains mois. Ils sont 18% à penser que la main-d'oeuvre employée devrait croître au deuxième semestre, contre 18% d'avis contraire.

L'étude relève par ailleurs que les économistes du NABE n'abaissent plus leurs prévisions de croissance. Ils sont 56% à penser que le PIB va chuter de 2% ou plus en 2009, soit autant que trois mois plus tôt. Six pour cent parient sur une croissance positive pour l'ensemble de l'année en cours.

Les économistes du NABE sont donc dans l'ensemble plus pessimistes que la banque centrale. Celle-ci estime désormais que le PIB de la première économie mondiale devrait chuter de 1,5% au plus cette année, alors qu'elle envisageait un recul pouvant aller jusqu'à 2,0% en avril.

La banque centrale a revu en revanche en forte hausse ses prévisions de taux de chômage, qui devrait selon elle atteindre 9,8% voire monter jusqu'à 10,1% d'ici à la fin de l'année.