Nortel Networks (T.NT) aurait besoin de voir sa protection contre la faillite prolongée jusqu'au 30 juillet, a indiqué lundi le contrôleur nommé par la cour pour les procédures d'insolvabilité du fabricant canadien d'équipement de télécommunications.

La protection actuelle de Nortel en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) vient à échéance le 1er mai, et l'entreprise demande un nouveau délai de 90 jours pour rester à l'abri de ses créanciers.

Le dernier rapport du contrôleur Ernst & Young affirme que Nortel «travaille avec diligence et fait preuve de bonne foi dans son intention de développer une stratégie de restructuration quant à ses finances et sa stratégie dans un complexe contexte de procédures multijuridictionnelles d'insolvabilité».

Le rapport, déposé vendredi devant la Cour supérieure de l'Ontario, indique le cas de Nortel «nécessitera significativement davantage de temps».

Nortel, qui s'est placée sous la protection des tribunaux le 14 janvier au Canada, aux États-Unis et en Angleterre, a annoncé en février qu'elle supprimerait 3200 emplois dans le monde, en plus des 1800 licenciements précédemment annoncés. Nortel a aussi résilié cinq baux immobiliers au Canada et six aux États-Unis, a précisé le contrôleur.

Le rapport d'Ernst & Young affirme que l'entreprise a suffisamment de flux de trésorerie pour fonctionner jusqu'en juillet, alors que le paiement d'indemnités de licenciement et d'autres dépenses restent suspendus.