Le quotidien Seattle Post-Intelligencer a annoncé lundi qu'il cesserait d'être imprimé après mardi et ne serait plus disponible que sur internet, le dernier journal américain en date à devoir arrêter sa parution en raison de la crise.

   Le «P-I» a indiqué que son propriétaire, le groupe Hearst, avait décidé cette mesure en raison des pertes essuyées par le journal, héritier de la Seattle Gazette fondée en 1863 dans la grande ville de l'État de Washington.

   Le journal était tiré à 114 000 exemplaires, mais perdait de l'argent depuis 2000 et Hearst l'avait mis en vente. Faute de repreneur, l'entreprise avait annoncé que le «P-I» cesserait de paraître.

   Comme la quasi-totalité de la presse américaine, le journal a fait face à une forte baisse de ses recettes publicitaires et de sa diffusion, nées d'une migration de son lectorat vers internet.

   Fin février, un autre journal local plus que centenaire, le Rocky Mountain News de Denver, avait annoncé mettre la clé sous la porte, faute de repreneur.

   Un autre quotidien de Hearst, le vénérable San Francisco Chronicle, est lui aussi menacé, l'entreprise ayant prévu soit de le fermer, soit de le vendre, à moins que ses employés acceptent des suppressions d'emploi «importantes».

   Fin 2008, le journal Christian Science Monitor, à la diffusion confidentielle mais très respecté par ses pairs, avait annoncé qu'il abandonnerait son édition papier pour passer au tout internet en avril de cette année.