Les industries bancaire et automobile réduisent fortement leurs dépenses publicitaires, ce qui frappe l'imprimeur Transcontinental (T.TCL.A) au coeur de ses activités et le pousse à essuyer des pertes.

C'est de cette façon que l'entreprise décrit le premier trimestre qu'elle vient de vivre, et lors duquel elle a perdu 6,4 millions de dollars ou 8 cents par action. Un an plus tôt, la compagnie montréalaise empochait un profit de 34,1 millions.Sans les éléments inhabituels tels que la dépréciation d'actifs et les coûts de restructuration, le groupe médiatique déclare des profits ajustés de 19 cents l'action, contre des prévisions de 29 cents l'action pour les analystes.

La direction constate une «croissance négative» à l'interne. Si son chiffre d'affaires a augmenté de 1,4% à 604,1 millions, c'est en raison des effets positifs du prix du papier et du taux de change. Avant ces éléments inhabituels, les revenus chutaient de 10%.

Transcontinental est affectée par la diminution, l'annulation ou le simple report de campagnes de promotion et de publicité par les institutions financières et les constructeurs automobiles.

«Nous faisons face à du jamais vu dans l'histoire de Transcontinental, résume son PDG François Olivier. Nous sommes déterminés à maintenir la solidité financière de notre entreprise tout en continuant à intégrer les nouveaux services marketing et les nouvelles plateformes de communications demandés par nos clients. La situation est difficile sur le plan humain, mais nous agissons dans l'intérêt de l'ensemble de nos employés et de nos actionnaires.»

M. Olivier ne perd pas espoir de redresser la situation, citant des activités qui se sont récemment mises en branle. «Je pense entre autres aux deux nouveaux contrats avec Rogers Communications pour l'impression de ses magazines et la production de ses produits marketing, qui sont en vigueur depuis le début du deuxième trimestre, ainsi que l'impression du San Francisco Chronicle

En ce qui concerne la situation financière, Transcontinental . Son ratio d'endettement net sur la capitalisation totale s'élevait à 43%, conforme à sa cible.

L'entreprise avait une dette à long terme de 672 millions au 31 janvier. Elle détenait 25,2 millions d'encaisse et d'équivalents.

Son titre progressait de 5% à 6,98 $ jeudi midi à la Bourse de Toronto.