Un fonds de couverture n'y va pas de main morte avec le titre de Bell Canada Entreprises (T.BCE): Paulson & Co. est devenu son quatrième plus grand actionnaire en achetant 17,1 millions d'actions au quatrième trimestre.

C'est ce que révèlent des documents déposés auprès de la Securities and Exchange Commission, le chien de garde des marchés financiers aux États-Unis.Ainsi, Paulson & Co., établi à New York depuis 1994, détenait 22,6 millions d'actions ou 2,8% de Bell au 31 décembre. Seuls le régime de retraite des enseignants ontariens Teachers', Credit Suisse et Harris Financial Corporation le devancent avec des participations respectives de 6,3%, 3,29% et 2,83%.

Paulson & Co. gère environ 30 milliards de dollars US d'actifs, avec la réputation de s'intéresser aux entreprises en restructuration ou ciblée par des acheteurs. Le fonds a aussi la capacité d'attirer de grandes pointures, ayant retenu à la mi-janvier les services exclusifs d'Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale des États-Unis, à titre de conseiller.

Pourquoi s'intéresserait-on au titre de Bell maintenant ? Paulson & Co. n'a pas répondu aux appels de LaPresseAffaires.com à ce sujet.

Greg MacDonald, analyste à la Financière Banque Nationale, croit que l'action attire l'attention du marché parce que le dividende est en croissance et que les profits devraient aussi augmenter.

La compagnie a fait un bon bout de chemin dans le cadre de l'offre d'achat de 52 milliards de dollars de Teachers'. «Depuis six à neuf derniers mois, dit M. MacDonald, Bell Canada a transformé son offre de produits de façon importante. Le nombre de produits a baissé alors les prix et le message de mise en marché s'est simplifié.»

BCE est donc en meilleure position aujourd'hui pour livrer un rendement solide malgré la férocité de la concurrence en télécoms.

Plus de détails dans La Presse de mardi.