«L'Italie est un marché difficile», admet Éric Gravier, vice-président de McDonald's France.

«L'Italie est un marché difficile», admet Éric Gravier, vice-président de McDonald's France.

Il y a 370 McDo en Italie. On vise le chiffre de 400 cette année et 500 en 2010.

Pourquoi les Italiens résistent-ils tant aux charmes de Ronald?

«Nous avons une concurrence indirecte en Italie», explique Paolo Mereghetti, responsable des communications pour la branche italienne de l'entreprise. Il y a une culture de restauration rapide, la trattoria, dit-il. Les gens passent au comptoir, se prennent un petit sandwich, un petit café. Ils sont déjà habitués de manger vite, pour pas très cher, ailleurs.

«C'est aussi vrai en Espagne avec les tapas, précise Éric Gravier. Et c'était vrai en France, avec les bars où il y a des jambon-baguette sur les comptoirs. Mais la qualité était minable.»

McDonald's veut maintenant présenter de nouveaux produits qui plairont davantage aux Italiens capricieux, explique Paolo Mereghetti. «Nous préparons un hamburger qui sera fait avec un jambon cru typiquement italien, le hamburger Speck», dit-il. Et il y a aussi ce burger fait avec du fromage parmesan. Mais il ne faut pas tenter de copier ce qui se fait déjà dans la restauration italienne, poursuit M. Mereghetti. La McPizza a été un échec partout dans le monde et surtout en Italie. Qui peut bien décider de choisir McDonald's pour manger de la pizza à Rome?

«On va y arriver en Italie, assure Éric Gravier. Mais on va miser sur d'autres aspects. Sur le décor, avec le wi-fi pour attirer les jeunes et les parcs de jeux pour attirer les mamans.»