Le Parti québécois accuse le gouvernement d'avoir laissé filer son rapport de force en cédant à Rio Tinto une clause qui permet au géant minier britannique de fermer des usines d'Alcan lorsque le marché se dégrade.

Le Parti québécois accuse le gouvernement d'avoir laissé filer son rapport de force en cédant à Rio Tinto une clause qui permet au géant minier britannique de fermer des usines d'Alcan lorsque le marché se dégrade.

Le leader parlementaire de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, a affirmé que le gouvernement ne s'est ménagé aucune disposition lui permettant d'exercer des pressions sur la multinationale dans des contextes où elle est confrontée à des difficultés.

Selon M. Bédard, les travailleurs de l'aluminerie et les Québécois ont été floués par les assurances du ministre du Développement économique, Raymond Bachand, selon qui l'entente de continuité, négociée en 2006 après l'achat d'Alcan par Rio Tinto, était en béton.

En échange de l'engagement de Rio Tinto à garder les usines d'Alcan ouvertes jusqu'à des dates allant de 2008 à 2014, le gouvernement a notamment consenti un prêt de 400 M$ et des ententes préférentielles pour l'approvisionnement en électricité.

Le leader péquiste a estimé que la clause permettant à Rio Tinto de se soustraire de ses engagements, lorsque le prix de l'aluminium baisse, est un incitatif à fermeture.

M. Bédard a affirmé que le gouvernement aurait plutôt dû prévoir une clause de négociation en cas de détérioration du marché afin de se préserver un rapport de force dans de telles circonstances.

Le député péquiste s'est par ailleurs dit troublé par le fait que le conseil des ministres ait congé, mercredi, dans un contexte d'incertitude économique qui avait motivé le gouvernement à faire siéger d'urgence les parlementaires la semaine dernière.