Au Groupe Intégration Travail, le téléphone ne dérougit pas.

Au Groupe Intégration Travail, le téléphone ne dérougit pas.

«Les employeurs veulent embaucher des travailleurs retraités», signale la directrice générale Karine Roussy.

«Pour eux, les retraités représentent une main-d'oeuvre fiable, compétence et qui sait faire montre non seulement de savoir-faire mais de savoir-être.»

En mal d'attirer les jeunes, des chaînes de restaurants tels que McDonald's ou Tim Hortons ou encore les grandes surfaces, notamment dans le secteur de la quincaillerie, ciblent directement la clientèle des retraités en leur proposant des postes à temps partiel.

Depuis l'an dernier, le Groupe Intégration Travail (www. git.qc.ca) offre un atelier de conciliation retraite et travail qui permet aux retraités de valider leur projet de retour au travail.

«Des gens veulent retourner sur le marché du travail, mais ils ne sont pas sûrs. Alors, nous les accompagnons dans leur réflexion notamment en leur présentant les impacts familiaux et financiers d'un retour sur le marché du travail et en préparant avec eux un plan d'action», explique-t-elle.

L'atelier se tient sur une période de quatre jours, et une rencontre individuelle d'une heure est prévue avec une conseillère en emploi pour la préparation du plan d'action.

Deux semaines après la fin de l'atelier, les participants se réunissent une dernière fois pour faire le point sur leur cheminement respectif.

Au même titre que la clientèle de l'aide sociale apte au travail, que les immigrants et que les personnes handicapées, les travailleurs âgés représentent l'une des solutions à la rareté de main-d'oeuvre au Québec, estime Simon Prévost, vice-président pour le Québec, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.

Pour ne pas pénaliser les retraités qui veulent réintégrer le marché du travail, M. Prévost croit qu'il faut sans plus tarder corriger la problématique fiscale causée par les lois qui encadrent les régimes de retraite et qui sont en sorte qu'il s'avère souvent plus payant de prendre une retraite hâtive que de continuer de travailler.

«Il faut aussi poursuivre la réflexion sur l'âge de la retraite», ajoute M. Prévost.

«À l'époque où l'age de la retraite a été fixé à 65 ans, l'espérance de vie des citoyens dépassait à peine 70 ans. Aujourd'hui, nous vivons au moins 15 ans de plus.»