Pour la deuxième fois en moins d'un mois, un journal italien rapporte que Bombardier (T.BBD.B) convoite une part importante d'Ansaldo STS, une entreprise italienne de signalisation et de systèmes de transport.

Pour la deuxième fois en moins d'un mois, un journal italien rapporte que Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] convoite une part importante d'Ansaldo STS, une entreprise italienne de signalisation et de systèmes de transport.

Pour la deuxième fois, la société mère d'Ansaldo STS, Finmeccanica, nie l'information et Bombardier refuse de donner plus de détails. Un analyste croit toutefois qu'il s'agirait d'une très bonne transaction pour Bombardier.

«Ansaldo STS est une des sociétés les plus profitables de l'industrie des transports», écrit Benoît Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, dans une note de recherche. Il souligne qu'Ansaldo STS a enregistré une marge bénéficiaire avant intérêts et impôts de 10,4% au quatrième trimestre, comparativement à 4,5% pour Bombardier Transport.

Il explique que la société italienne se concentre sur la signalisation et les systèmes de transport, qui offrent de meilleures marges que le matériel roulant. Par comparaison, 63% des revenus de Bombardier Transport proviennent du matériel roulant et seulement 18% de la signalisation et des systèmes de transport.

«L'acquisition serait très intéressante pour Bombardier, qui cherche à améliorer sa marge et la porter à 6% pour l'exercice financier 2010, écrit M. Poirier. Cette transaction aiderait également Bombardier à améliorer sa position sur le marché de la signalisation et des systèmes, elle qui se trouve actuellement au sixième rang.»

Il ajoute que le bilan de Bombardier est assez solide pour supporter cette transaction.

En avril dernier, le quotidien La Stampa a rapporté que Bombardier avait proposé à Finmeccanica de fusionner ses activités de signalisation et des systèmes de transport avec celles d'Ansaldo STS. Finmeccanica, multinationale italienne, a réfuté cette information.

Depuis, Finmeccanica a annoncé son intention d'acquérir une société américaine spécialisée dans la défense, DRS Technologies, pour 5,2 milliards de dollars, incluant une dette de 1,2 milliard.

Le journal italien Finanza e Mercati est revenu cette semaine avec l'idée d'une transaction impliquant Bombardier. Le journal a rapporté que Finmeccanica entendait vendre sa participation de 40% dans Ansaldo STS, d'une valeur d'environ 600 millions de dollars, de façon à financer l'acquisition de DRS Technologies. Selon Finanza e Mercati, les pourparlers seraient à une étape préliminaire, mais Bombardier serait en tête de peloton.

Bombardier et Finmeccanica entretiennent de bonnes relations: au début d'avril, Bombardier Transport et une autre filiale de Finmeccanica, AnsaldoBreda, ont annoncé une entente de collaboration pour mettre au point un nouveau train à grande vitesse.

Finmeccanica a cependant nié hier avoir l'intention de vendre sa participation dans Ansaldo STS.

Bombardier Transport a refusé de commenter ces informations. La société a toutefois offert aux médias une nouvelle plus solide: elle a obtenu une commande de 349 millions de dollars pour 20 trains de quatre voitures Regina pour les chemins de fer suédois SJ AB. Le contrat comprend une option pour 20 trains de plus.

La société suédoises exploitent déjà 70 trains Regina, des trains conçus pour les climats nordiques.

L'action de catégorie B de Bombardier a perdu 2 cents pour clôturer à 7,42 $, hier à Toronto.