Il commence à être de plus en plus cher de ramener du pain à la maison, alors que le prix du blé est en hausse et fait mal aux boulangers, aux producteurs de pâtes et à tous ceux qui ont besoin de farine pour cuisiner.

Il commence à être de plus en plus cher de ramener du pain à la maison, alors que le prix du blé est en hausse et fait mal aux boulangers, aux producteurs de pâtes et à tous ceux qui ont besoin de farine pour cuisiner.

Les boulangers de partout au pays affirment que le prix d'un emballage de farine a augmenté du double, voire davantage, en quelques mois, ce qui les empêche de maintenir au même niveau leurs prix.

Les coûts accrus des oeufs, du beurre, des matières grasses, des fruits et des autres ingrédients ne leur simplifient pas la tâche.

«Ce n'est pas une industrie qui se porte bien en ce moment, c'est le moins qu'on puisse dire», affirme Paul Hetherington, président de l'Association canadienne de la boulangerie, dont le siège social est situé à Mississauga, en Ontario.

«Je n'aime pas utiliser ce genre de termes, mais je pense qu'il est juste de dire que la situation est désastreuse», ajoute-t-il

La diminution des stocks mondiaux de grains explique la hausse du prix du blé.

L'Australie a été aux prises avec une sécheresse pendant deux ans.

Les problèmes climatiques dans d'autres parties du monde ont également affecté les récoltes.

Des observateurs affirment que le mouvement en faveur des biocarburants a incité d'importants producteurs de grain à passer à d'autres récoltes.

Toutefois, l'impact que cela exerce sur les prix du blé n'est pas clair, le blé n'étant pas produit dans les mêmes parties du monde que le maïs, principal ressource utilisée pour produire l'éthanol.

Les stocks mondiaux de blé devraient tomber à la fin de la présente année commerciale à leur niveau le plus bas depuis la fin des années 70, et les stocks américains n'ont jamais été aussi serrés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, indique Bruce Burnett, de la Commission canadienne du blé.

Inquiétude

«La situation est très, très juste, dit-il. La production mondiale a été inférieure à la consommation lors des deux dernières années, ce qui fait que nous avons fait chuter les stocks (...) et nous avons finalement atteint des niveaux qui rendent le marché très, très inquiet en ce qui concerne les approvisionnements, et avec raison.»

La situation a eu pour effet de faire doubler les prix de la plupart des principales catégories de grains, et il est probable qu'ils demeureront élevés pendant au moins les 18 prochains mois, ajoute M. Burnett.