Les six plus grandes banques canadiennes sont susceptibles d'afficher une baisse moyenne de 3% de leurs bénéfices à leur deuxième trimestre, à cause de dépréciations pouvant atteindre 3,95 milliards de dollars et en raison aussi de la diminution des commissions sur les marchés de capitaux, estime Jason Bilodeau, analyste de TD Newcrest.

Les six plus grandes banques canadiennes sont susceptibles d'afficher une baisse moyenne de 3% de leurs bénéfices à leur deuxième trimestre, à cause de dépréciations pouvant atteindre 3,95 milliards de dollars et en raison aussi de la diminution des commissions sur les marchés de capitaux, estime Jason Bilodeau, analyste de TD Newcrest.

«Il est probable que ce sera l'un des trimestres les moins reluisants pour le groupe des banques au cours des dernières années», indiquait M. Bilodeau dans une note d'analyse mardi.

La Banque CIBC, qui a fait état de dépréciations plus importantes que tout autre prêteur canadien, sera probablement celle qui dévoilera encore les plus grosses pertes de crédit au cours du trimestre, ajoute l'analyste.

Il se peut que la CIBC fasse état de dépréciations avant impôts de 1,5 milliard à 2,5 milliards pour refléter la baisse de valeur des investissements de la banque dans des titres de dette assurés par des entreprises telles que ACA Capital Holdings.

Les dépréciations combinées du groupe des six banques ajouteraient aux dévaluations de 6,64 milliards effectuées depuis le troisième trimestre de 2007, dévaluations portant en grande partie sur des investissements liés à l'effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque.

Les commissions sur les fusions et les transactions de prise ferme de titres de dette et d'actions ont également baissé au cours du trimestre terminé le 30 avril, a écrit M. Bilodeau.

Celui-ci précise que la Banque Royale pourrait devoir procéder à des dépréciations de 1 milliard, ce qui s'ajouterait aux 380 millions du trimestre précédent.

Du côté de la Banque Scotia, le coût serait de 250 millions US, ce qui correspondrait à la somme des dévaluations au cours du trimestre précédent. La Banque de Montréal devra faire face à des coûts de 200 millions, soit la moitié du montant inscrit à la période antérieure.

Les banques canadiennes commenceront à divulguer leurs résultats le 27 mai, et les deux premières à le faire seront la Banque de Montréal et la Banque Scotia. Les prévisions de M. Bilodeau sont basées sur les bénéfices avant éléments non récurrents.