Le trafic aérien international de passagers a enregistré son deuxième mois consécutif de déclin en octobre, avec un recul de 1,3% sur un an.

Le trafic aérien international de passagers a enregistré son deuxième mois consécutif de déclin en octobre, avec un recul de 1,3% sur un an.

Cela se produit sous l'effet du ralentissement économique mondial, a annoncé jeudi l'Association internationale du transport aérien (IATA).

Le trafic avait déjà baissé de 2,9% en septembre, enregistrant alors son premier mois de déclin depuis 2003.

Le trafic cargo international a également chuté de 7,9% en octobre, marquant le cinquième mois consécutif de recul.

«La baisse des prix du pétrole est un soulagement bienvenu mais la récession constitue aujourd'hui la plus grande menace pour la rentabilité des compagnies aériennes», a commenté le directeur de l'IATA, Giovanni Bisignani.

«Le léger ralentissement dans la baisse du trafic passagers est probablement temporaire. L'aggravation du déclin sur le marché du cargo est une indication claire que le pire reste à venir», a-t-il poursuivi, cité dans le communiqué.

Pour le fret au niveau mondial, «le déclin prévu dans des secteurs-clef pour le cargo comme les semi-conducteurs, indique que l'affaiblissement va continuer», selon l'association, qui représente 230 compagnies.

Le trafic passagers a plongé de 6,1% an Asie-Pacifique, région qui représente 31% du trafic mondial. Le cargo y a chuté de 11%, «reflétant le très important déclin dans les exportations de la région», indique l'IATA.

Le trafic passagers s'est effondré de 12,9% pour les compagnies africaines. A l'inverse, les Européens ont connu un rebond de +1,8% en octobre, tandis que les Nord-Américains ont enregistré un déclin limité à 0,8%.

«Le trafic transatlantique était nul durant le mois d'octobre mais, avec la récession des économies européenne et américaine, des baisses supplémentaires dans le trafic international des deux régions sont attendues», selon l'IATA.

L'association a prévu des pertes de 5,2 G$ US cette année pour les compagnies, mais M. Bisignani a déjà évoqué la possibilité de réviser encore à la baisse cette prévision.