Les assureurs ont encaissé pour 4061 milliards $ US de primes dans le monde l'an dernier, soit une hausse de 3,3%.

Les assureurs ont encaissé pour 4061 milliards $ US de primes dans le monde l'an dernier, soit une hausse de 3,3%.

Cette croissance est liée surtout au développement de l'assurance-vie dans les marchés émergents, selon la dernière étude Sigma publiée mardi par le réassureur Swiss Re.

Un ralentissement est attendu pour 2008.

Les primes d'assurance-vie ont augmenté de 5,4 pour cent à 2393 milliards $ US, ce qui se situe au-dessus de la moyenne des 10 dernières années. Sur les marchés émergents, elles ont progressé de 13,1 pour cent et atteignent 219 milliards $ US. «Malgré un environnement macroéconomique caractérisé par une croissance économique légèrement ralentie et une inflation en hausse, l'assurance-vie a continué de se développer», remarque Daniel Staib, co-auteur de l'étude portant sur les marchés de l'assurance dans 147 pays.

La sévère crise du crédit et les turbulences des marchés financiers n'ont pas beaucoup pesé sur les ventes d'assurance-vie. Sur les marchés émergents, la croissance économique, une population relativement jeune et une classe moyenne en expansion ont été les moteurs des ventes. Les ventes de produits de retraite et de gestion de patrimoine ont stimulé la croissance dans les pays industriels.

Dans le secteur non-vie, la croissance mondiale des primes a ralenti à 0,7 pour cent pour un total de 1668 milliards $ US. Le volume des primes a reculé sur les marchés industrialisés. Il n'a que très légèrement ralenti sur les marchés émergents.

Selon Swiss Re, la croissance des primes-vie va probablement ralentir cette année, car le bouleversement des marchés boursiers et financiers diminue la demande. L'assurance vie devrait renouer avec ses bonnes performances à moyen terme, dès que l'environnement économique et les marchés financiers se seront stabilisés, selon Daniel Staib.

Les primes d'assurance non-vie vont probablement se contracter dans les pays industriels. En revanche, elles continueront de croître dans les pays émergents, mais à un taux légèrement plus faible que ces dernières années.

Les effets de la crise du crédit à risque seront sans doute limités, même s'ils diminueront les résultats des placements. Une inquiétude concerne l'inflation mondiale croissante, qui augmentera les coûts d'indemnisation de l'assurance de responsabilité civile et pèsera sur la rentabilité.