Jusqu'ici, la CSeries de Bombardier (T.BBD.B) a surtout été présentée comme une gamme d'appareils de 100 à 130 places. Mais voilà que le potentiel pour étirer le projet à des avions plus gros est discuté dans l'industrie.

Jusqu'ici, la CSeries de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] a surtout été présentée comme une gamme d'appareils de 100 à 130 places. Mais voilà que le potentiel pour étirer le projet à des avions plus gros est discuté dans l'industrie.

Le marché pour un modèle de 150 passagers existe, selon l'analyste Benoît Poirier, de Desjardins valeurs mobilières.

«Le potentiel est énorme», écrit M. Poirier dans son plus récent rapport de recherche publié jeudi matin.

L'analyste qui couvre les activités de Bombardier au quotidien estime même que cette opportunité ajouterait une valeur de 1,55$ par action à Bombardier. Il donne une valeur de 84 cents par action au projet de 100 à 130 places et de 71 cents supplémentaires à un projet qui étirerait les appareils à 150 places.

Sans tenir compte de la CSeries dans son évaluation, M. Poirier place un cours cible de 7,65$ sur Bombardier d'ici 12 mois et recommande l'achat du titre.

L'action de Bombardier a terminé la séance boursière de mercredi à 5,79$ à la Bourse de Toronto.

La direction de Bombardier a donné le feu vert à la CSeries le 22 février dernier. Le lancement officiel est attendu plus tard cette année. Le moment le plus propice à l'heure actuelle pour annoncer le lancement semble être le Salon de l'aéronautique de Farnborough qui se tiendra cet été du 14 au 20 juillet en banlieue de Londres.

Avant de confirmer le lancement du projet, Bombardier doit d'abord aligner les commandes. «Cela devrait être relativement facile», croit Benoît Poirier.

L'analyste voit d'un bon oeil le lancement pour trois raisons:

1- Le niveau d'intérêt de la part de clients potentiels est élevé compte tenu que les transporteurs aériens américains sont maintenant «libérés» du fameux Chapitre 11.

2- Le prix élevé du carburant force les transporteurs à se tourner vers des appareils plus efficaces au niveau de la consommation.

3- La nouvelle génération d'avions B737 et A320, de Boeing et Airbus, est encore loin de la commercialisation.

Une éventuelle réponse de Boeing et Airbus à une CSeries allongée à 150 places demeure encore inconnue. Néanmoins, Benoît Poirier estime que l'étirement de la plateforme de la CSeries ne coûretait qu'environ 500 M$ de plus.

Le coût de développement initial de la CSeries (100 à 130 places) était estimé à 1 milliard $ en 2005. Il est aujourd'hui évalué à environ 3,2 milliards $.