Comme moyen de pression, les croupiers ne respectent plus le code vestimentaire, arborant chemise aux couleurs flamboyantes ou encore gilet au slogan syndical. «Il ne faut pas le souhaiter, mais si au mois de mars rien ne bouge, il nous faudra envisager d'obtenir un mandat de grève», a confirmé le président du syndicat des croupiers (TUAC-FTQ), Steve Gingras.

Comme moyen de pression, les croupiers ne respectent plus le code vestimentaire, arborant chemise aux couleurs flamboyantes ou encore gilet au slogan syndical. «Il ne faut pas le souhaiter, mais si au mois de mars rien ne bouge, il nous faudra envisager d'obtenir un mandat de grève», a confirmé le président du syndicat des croupiers (TUAC-FTQ), Steve Gingras.

Pour l'heure, une douzaine de rencontres de négos ont eu lieu depuis la fin du contrat de travail en août. Quatre autres sont prévues avant avril et l'employeur se dit prêt à en ajouter au besoin. «Il n'y a absolument rien de réglé, notamment les horaires de travail, qui sont un point majeur de ce contrat de travail», signale M. Gingras.

Ce dernier révèle que 65 % de ses 130 membres, dont 80 croupiers, sont à temps partiel, occasionnels ou étudiants. «C'est invivable pour eux. Ils doivent être constamment près du téléphone. Ils reçoivent des appels à 22h30 pour rentrer travailler plus tard. C'est irrespectueux pour nos travailleurs et le pire, c'est que l'employeur cible ceux à temps plein pour obtenir davantage de flexibilité de leur part», critique M. Gingras. Les croupiers gagnent actuellement de 14,38 $ à 20,47 $ de l'heure.

Le directeur général François Tremblay répète qu'on ne peut accuser la partie patronale de «manquer d'ouverture sur la négo actuelle». Il trouve les moyens de pression précoces. À Montréal, signale-t-il, aucun moyen de pression n'a encore été exercé après 18 mois de négos et plus de 60 rencontres.

Les deux parties maintiennent vouloir un règlement avant l'été, sans en arriver à l'ultime confrontation d'une grève. «Il y a eu une grève de huit mois il y a deux ans chez notre voisin (Manoir Richelieu) et il en paie encore le prix», commente M. Tremblay.

Rappelons que le Casino doit aussi trouver en parallèle un terrain d'entente avec les 150 travailleurs de la CSN, une négo avec conciliateur qui se déroule relativement bien au dire de M. Tremblay.