Les autorités fédérales américaines ont renforcé leur surveillance du géant bancaire Citigroup (C), souhaitant avoir leur mot à dire dans les décisions stratégiques du groupe en difficultés financières.

Les autorités fédérales américaines ont renforcé leur surveillance du géant bancaire Citigroup [[|ticker sym='C'|]], souhaitant avoir leur mot à dire dans les décisions stratégiques du groupe en difficultés financières.

C'est ce qu'affirme le Wall Street Journal mercredi.

«Les régulateurs fédéraux du secteur bancaire ont renforcé leur examen sur Citigroup, s'impliquant dans des discussions internes sur les directions stratégiques choisies par le groupe et décourageant ses dirigeants de procéder à certaines acquisitions», explique le quotidien financier, citant des sources proches du dossier.

L'une des banques les plus meurtries par la crise financière, Citigroup a dû être secourue par les autorités américaines à la fin de novembre, qui ont apporté notamment une garantie de plus de 300 G$ US sur ses actifs contre une entrée dans son capital.

Selon le WSJ, les deux principales autorités de régulation de Citigroup, la Réserve fédérale et l'autorité de surveillance des banques (OCC), «comptent essentiellement avoir un droit de veto sur les décisions stratégiques clé du groupe».

Mais les deux instances n'ont pas imposé de restrictions formelles à Citigroup, ont précisé les sources interrogées par le quotidien.

Les autorités américaines comptent aussi avoir un droit de regard sur les acquisitions ambitionnées par Citigroup, poussant, dans certains cas, la banque à acheter des établissements en difficultés pour renforcer son niveau de liquidités et gonfler son montant de dépôts.

Dans d'autres cas, le gouvernement a demandé à Citigroup d'abandonner des opérations jugées trop ambitieuses. Dans le cas de Chevy Chase Bank, finalement rachetée par Capital One, Citigroup s'est retiré des négociations d'elle-même, quand elle a «réalisé que l'OCC la forcerait à le faire» sinon, rapporte le WSJ.