Les écoles d'aéronautique ont connu une période particulièrement glorieuse à la fin des années 90 et au début des années 2000.

Les écoles d'aéronautique ont connu une période particulièrement glorieuse à la fin des années 90 et au début des années 2000.

"Alors que notre école était conçue pour avoir de 400 à 450 étudiants, juste avant septembre 2001, nous avions 1200 élèves pour pouvoir répondre aux besoins de main d'oeuvre", se rappelle Louise Péloquin, directrice de l'École des métiers de l'aérospatiale (EMAM). "En même temps, nous savions que nous ne pouvions pas maintenir cette cadence : on formait 24 heures sur 24, il y avait des cours de nuit, ça n'avait pas de bon sens", ajoute-t-elle.

À la suite des attentats du 11 septembre 2001, les inscriptions ont diminué.

"Nous avons aussi ralenti notre offre parce que nous ne voulions pas former de chômeurs", déclare Mme Péloquin.

Quelques années plus tard, l'EMAM, une institution de niveau secondaire, ne comptait plus que 180 élèves. L'année dernière, les effectifs ont recommencé à augmenter et cette année, on compte 450 élèves.

À l'école nationale d'aéronautique (ENA), institution de niveau collégial, la pente semble plus difficile à remonter.

"Nous avons stoppé l'hémorragie l'année dernière au niveau des nouvelles admissions et cette année, nous sommes en légère hausse : nous avons 232 nouveaux étudiants, compaaraativement à 211 l'année dernière, indique la directrice de l'ENA, Lucie Cousineau. C'est une augmentation de 21 étudiants, ce n'est pas significatif, mais au moins, on sent que la tendance est à la hausse."

L'annonce de mises à pied chez Bombardier inquiète cependant les directrices des deux institutions.

"Historiquement, chaque fois qu'il y a des mises à pied annoncées, ça a un impact au niveau des admissions", soupire Mme Péloquin.

Au printemps dernier, l'industrie a voulu prévenir une éventuelle pénurie de main d'oeuvre en organisant un vaste Salon des carrières en aérospatiale à l'aéroport de Mirabel.

"Ça a permis de faire le plein de candidatures, se réjouit Serge Tremblay, du Comité sectoriel de la main-d'oeuvre en aérospatiale (CAMAQ). Certains entreprises ont reçu plus de 2000 dossiers."