Donald Trump affirme n'avoir «aucune idée» de la possibilité qu'il soit appelé à la barre des témoins au procès pour fraude de Conrad Black, où le jury a entendu plus tôt cette semaine que le célèbre homme d'affaires américain avait appuyé l'ex-magnat de la presse lors d'une houleuse assemblée des actionnaires.

Donald Trump affirme n'avoir «aucune idée» de la possibilité qu'il soit appelé à la barre des témoins au procès pour fraude de Conrad Black, où le jury a entendu plus tôt cette semaine que le célèbre homme d'affaires américain avait appuyé l'ex-magnat de la presse lors d'une houleuse assemblée des actionnaires.

«Je n'ai pas suivi le procès alors je ne peux pas vraiment commenter», a déclaré jeudi Trump alors qu'il faisait la promotion de son nouvel édifice à Chicago.

Selon lui, le procès n'a pas été beaucoup couvert dans les médias de New York, où il habite, et il ne savait pas s'il allait être un témoin pour la défense.

«Je n'en ai aucune idée», a-t-il indiqué.

Trump a fait ces commentaires à quelques coins de rue de l'endroit où se déroule le procès.

L'ex-responsable des relations avec les investisseurs de Hollinger International, Paul Healy, a raconté mercredi au jury que Donald Trump avait assisté à une assemblée annuelle des actionnaires de la société et appuyé l'équipe de direction pour faire une faveur à Black.

Les jurés ont vu un courriel dans lequel Black demandait à Trump d'assister à l'assemblée de 2003.

«Si vous pouviez faire une apparition et dire quelques mots d'appui, je suis certain que cela aurait un impact sur le groupe et serait rapporté favorablement dans la presse», a écrit Black dans le courriel.

Trump avait accepté l'invitation de Black et fait une déclaration à l'assemblée, même s'il n'était pas actionnaire de Hollinger.

Questionné par les journalistes sur sa présence à l'assemblée de 2003, il a répété qu'il n'avait pas suivi le procès et ajouté: «Il faudrait vraiment que je voie ce qui a été dit.»

Donald Trump n'est accusé de rien dans cette affaire.

Plus tôt jeudi, le jury a entendu que Black avait dépensé 2 M$ US pour rénover un condo new-yorkais qu'il a plus tard acheté de Hollinger International.

La poursuite fait valoir que le prix de vente de 3 M$ US était nettement inférieur au prix du marché et que cette transaction est un autre exemple du mépris de Black envers les actionnaires de sa compagnie.

Paul Healy a lui aussi précédemment estimé, dans le cadre de son témoignage, que ce prix était trop bas.

Toutefois, lors du contre-interrogatoire mené jeudi par Me Patrick Tuite — qui représente Jack Boultbee, un des coaccusés de Black — Healy a reconnu qu'il était «logique» de tenir compte du coût des rénovations pour déterminer le prix de vente, autrement Black aurait eu à payer deux fois pour ces travaux.

Il a aussi reconnu qu'un mémo qu'il a rédigé à ce sujet aurait pu être plus explicite, afin d'expliquer clairement pourquoi l'appartement semblait être si bon marché.

La poursuite devrait présenter la fin de sa cause d'ici à mercredi prochain, après quoi les avocats de la défense appelleront leur premier témoin.