La société américaine d'investissement Brandes Investment Partners a vendu une grande part des actions qu'elle détenait dans le groupe automobile allemand Volkswagen, indique le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeintung (FAZ) à paraître mardi.

La société américaine d'investissement Brandes Investment Partners a vendu une grande part des actions qu'elle détenait dans le groupe automobile allemand Volkswagen, indique le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeintung (FAZ) à paraître mardi.

Selon le journal, qui cite des sources bien informées, le fonds est passé sous la barre des 5% d'actions contre 9,4% auparavant, qui en faisait le troisième actionnaire du groupe en terme de droits de vote derrière Porsche (21,3%) et l'Etat régional de Basse-Saxe (20,8%).

La loi allemande prévoit que le passage sur ou sous la barre des 5% doit faire l'objet d'une annonce publique, ce que VW n'avait pas fait lundi soir, précise la FAZ.

Le quotidien ajoute que le fonds américain a fait une bonne affaire en cédant ses actions à 80,00 euros pièce, alors qu'il en avait acheté une grande partie en 2004 au moment où elle valait moins de la moitié.

Le journal, qui ne précise pas la raison de ce désengagement, rappelle que les sociétés américaines ont pour l'instant été les seules à déclarer publiquement leur mécontentement après le départ sous la contrainte du patron de VW, Bernd Pischetsrieder.

Celui-ci a été remercié mardi dernier par l'organe restreint du conseil de surveillance de Volkswagen. Martin Winterkorn, le patron de la filiale haut de gamme Audi, a été désigné pour lui succéder au 1er janvier 2007.

Dans le quotidien économique Handelsblatt, le dirigeant du fonds d'investissement Tweedy Browne s'est emporté lundi contre cette décision, estimant "complètement impensable qu'on remercie comme ça le président du directoire alors qu'il est sur le point de redresser l'entreprise".

Tom Shrager, partenaire de Tweedy Browne, visait le président du conseil de surveillance, Ferdinand Piëch, soupçonné d'avoir fomenté le putsch.

M. Shrager estimait notamment que Ferdinand Piëch, prédécesseur de Pischetsrieder "foule aux pieds les principes de la gouvernance et contrôle ainsi ses collègues au conseil de surveillance".

cyj/mr t